Je suis certaine que vous avez déjà entendu ça quelque part, n’est ce pas?

J’aime bien me la jouer satirique mais pour être un peu plus sérieux, je tenais à vous informer un peu plus sur cette norme ISO 16128 un peu confuse.

Dans cet article, je vous aide à y voir plus clair sur les cosmétiques naturels car c’est une question de santé publique 🙂 

→ La norme ISO 16128 c’est quoi?

À la base, l’objectif de la norme est de définir un langage commun au niveau international pour qualifier les ingrédients naturels et biologiques. Il s’agit donc à la base d’une bonne idée, des spécialistes, des fabricants et … ceux qui voudraient faire de la cosmétique “naturelle” à savoir les industriels se sont rassemblés pour un “accord” commun.

Cosmébio et Ecocert, qui étaient présent à cette assemblée, ont claqué la porte du groupe de travail lorsqu’ils ont constaté que les discussions menaient vers une norme allant dans l’intérêt des industriels de la cosmétique conventionnelle, au détriment de la transparence de l’information pour les consommateurs. 

En résumé, cette norme n’est qu’un outil qui qualifie quelque chose et qui n’est d’ailleurs pas un label comme Cosmébio qui se basent sur des cahiers des charges stricts et transparents, comme le cahier des charges international Cosmos.

→ Pour faire simple, qu’est ce que cette norme autorise ?

Rassurez-vous, cette norme ne va pas autoriser tous les grands groupes de cosmétiques industriels à étiqueter leur produits “biologiques”. En effet, les allégations “cosmétique bio” ou “cosmétique naturel” appliquée à un produit dans restent du ressort de la loi. Elle s’applique dans les pays par des autorités de régulation de la publicité ou de la consommation. En France par exemple, c’est l’ARPP qui assure ce travail, et dans une certaine mesure la DGCCRF.

Mais un ingrédient pourra être considéré comme « dérivé naturel » dès lors qu’il contient plus de 50% de matières premières naturelles. Un cosmétique pourra comporté 51% d’ingrédients “naturels” et en même temps comporté des ingrédients soupçonnés nocifs pour la santé et avoir une appellation de cosmétique naturelle.

À savoir que les silicones, l’alcool dénaturé ou encore les OGM pourront se dire ” naturels ” même s’ils ont un process de transformation très polluants car ils sont issus du sable et pourront donc entrer dans le calcul du pourcentage de naturalité des produits ! La norme permet également, pour les pays qui l’autorisent, l’intégration des OGM dans le calcul des ingrédients d’origine naturelle.

Bref, c’est une blague à grand échelle pour les amoureux de la nature et de la transparence comme moi ! 🙁

→ Mais du coup, quelles sont les risques pour le consommateur?

Bah, en fait, pas grand chose… ( Quoi !? Vas-tu me dire, j’ai lu l’article pour rien!? Mais non, restons zen ! ♥ ) Donc, je répète pas grand chose si on se fie aux labels de certification COSMOS, COSMEBIO, ECOCERT car les marques comportants les labels ci dessous ont une charte de qualité complète et précise. Tout le monde ne peut pas devenir un décrypteur d’étiquettes c’est pour cela que les labels existent.

En résumé, ne succombez pas au Greenwahing, aux produits miracles et ne vous fiez pas au pourcentage d’ingrédients bio/naturels dans un produit fini (“contient X% d’ingrédients naturels selon la norme ISO 16128”) car vous pourrez vous retrouvez avec un produit dit à 75% naturel mais aussi avec 25% d’ingrédients nocifs.

Pour la jouer sécurité, pensez à vous fier aux labels qui, eux, garantissent un gage de qualité !

 

Alors cet article vous a-t-il éclairé?

Est ce que cela vous incite encore plus à consommer bio?

J’attends vos retours avec impatience !

 

Pour aller plus loin : L’article de COSMEBIO sur la norme ISO

Communiqué de presse du 12 Octobre 2017 d’ECOCERT sur son positionnement

 

Sources : Article de ConsoGlobe : Cosmétiques bio, comment les choisir?

Article de Cosmebio.org : C’est quoi la norme ISO 16128 ?